lundi 26 octobre 2009

Le jour de la nuit - action des néons

La nuit, dans les rues commerçantes de nos villes, nous nous retrouvons souvent face à des enseignes lumineuses restées allumées. Des néons de boutiques qui ont pourtant fermé leurs portes... A quoi servent ces néons ? A rendre la ville plus belle ? A continuer à marquer la présence d'un commerce ? A imposer une marque, un logo, une "identité" ?
ÉTAT DES LIEUX
Les enseignes des boutiques allumées toute la nuit représentent tout d’abord une agression publicitaire. Mais même au-delà de ce sentiment de harcèlement pesant, quel commerçant peut sincèrement considérer que ces néons allumés dans des rues quasi désertes sont efficaces pour augmenter ses ventes ?
De plus, ces néons consomment une quantité importante d’énergie. Alors qu’on gaspille, des gens dorment dans les renfoncements des boutiques. Sans parler de l’impact écologique de ces consommations d’énergie dans le contexte actuel de raréfaction des ressources et de réchauffement climatique.
Les néons engendrent donc une double pollution, celle pour produire l’électricité mais aussi celle, lumineuse, qui nous empêche de voir les étoiles...
UNE ACTION SENSÉE ET NON VIOLENTE
C’est pour monter cette dérive que le samedi 24 octobre, 1er jour de la nuit, nous avons éteint simplement ces néons. Ce geste simple et non violent ne dégrade pas les biens. Si dans certains cas, il faut reconnaître l'intérêt des enseignes lumineuses, il s’agit avant tout de dénoncer leur utilisation abusive, au service de la publicité. Nous sélectionnons avec attention les néons que nous éteignons. Nous n’agissons jamais sur un commerce ouvert, un café ouvert, une pharmacie ouverte... En revanche, en cas d’abus, nous n’hésitons pas. Le plus marquant étant le cas de certaines banques, dont les horaires sont restreints mais qui continuent d'afficher fièrement leur logo... de banque... la nuit. Des repères ? Oui mais trop de néons tuent le néon utile ! Trop de lumière éblouit ! Une enseigne indiquant un distributeur de billets, d'accord ; toute la banque allumée pour un distributeur de billets, non. Nous espérons que les commerçants prendront conscience de cette absurdité, et prendront les mesures nécessaires en éteignant leurs enseignes la nuit. L'éclairage de la voie publique pour guider les pas des habitants ne doit pas être financé par des fonds privés, mais par des fonds publics.

1 commentaire:

Créastiv a dit…

N'oublions pas certaines enseignes du centre ville; qui toutes portes ouvertes chauffent la rue pour mieux attirer le client...
Pensons aussi aux promoteurs de la zone des grandes Epenottes, qui non contents d'avoir fait installer des lampadaires boules, en font fonctionner une quantité impressionnante alors que le lieu est totalement désert la nuit.

A méditer avant de fréquenter ces enseignes...