lundi 19 mars 2012

Chaîne humaine "anti nucléaire", j'y étais !

Dimanche 11 mars à l’appel du Réseau Sortir du nucléaire plus de cinquante personnes sont parties de Dole pour rejoindre le bourg de St Vallier, au sud de Vienne, et la Chaîne humaine pour sortir du nucléaire.
Plus de 60.000 personnes se sont ainsi alignées, de main à main, sur le pari ultime de créer des jonctions de chaîne à chaîne, sur 238 km, soit la distance entre Tokyo et le désormais tristement célèbre site de Fukushima. Parmi elles, de très nombreux militants et élus écologistes, venus pour dénoncer le mythe de la sûreté nucléaire, de la compétitivité industrielle et de l’indépendance énergétique de la France. 
Il s’agissait aussi de marquer d’un symbole fort la commémoration du troisième accident nucléaire majeur de l’histoire. Un an jour pour jour après qu’un tremblement de terre de magnitude 9 suivi d’un tsunami dévastateur aient provoqué la mort de 20 000 personnes, la destruction de la centrale de Fukushima Daïchi a ruiné un territoire de 20km de rayon, et disséminé des particules radioactives au-delà, dans des mesures et proportions que le gouvernement japonais peine à reconnaître ou révéler. (près de 508 milli sieverts de radiation en un an, soit bien plus que la limite de 20 milli sieverts par an considérée comme sûre.) de 80 000 à 100 000 personnes ont été déplacées. 
Les dés sont jetés : le Japon compte 54 réacteurs, la France 58, et la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d’Europe (14 réacteurs, et de nombreuses infrastructures civiles et militaires); le sort de notre planète est lié à cette vérité : les physiciens ont su créer une énergie d’une puissance inégalée, l’énergie nucléaire, mais on ne sait pas la maîtriser ! Et la filière retraitement-recyclage est loin d’avoir résolu la question et la gestion des déchets. Les réactions en chaîne qui ont conduit à la fonte du réacteur de Three Miles Island, le 28 mars 1979, à l’explosion de la centrale de Tchernobyl le 26 avril 1986, des réacteurs n°1 le 12 mars, n°2 et N°4 le 15 mars étaient prévisibles, mais incontrôlables aujourd’hui encore.
Alors, sortons du nucléaire : tous les pays occidentaux ont stoppé ou réduit leur secteur électronucléaire, seule la France campe sur ses certitudes : produire 80% de notre électricité avec une surcapacité de près de 10 réacteurs… 
Il est urgent d’envisager d’autres voies alternatives au tout nucléaire : La prise de conscience étant acquise, il est temps de passer à l’étape de la transition vers un autre modèle énergétique fondé sur quatre piliers : la sobriété, l’efficacité, le développement des renouvelables, la lutte contre la précarité énergétique.

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