samedi 30 mars 2013

Remerciements à Raymond BORNECK, expert apicole


Je vous souhaite la bienvenue à l'hôtel de ville de Dole, au milieu de cette exposition de ruches anciennes et de panneaux explicatifs sur la vie des abeilles.
Et je vous remercie d'avoir répondu aussi nombreux à notre invitation.

En février dernier, le ministre de l’agriculture a dévoilé son plan de développement durable de l’apiculture. Enfin, au niveau de l’Etat, des moyens devraient être mis en place pour aider le monde apicole.


Au niveau local, 2013 me semblait l’année où il fallait braquer un coup de projecteur sur les pollinisateurs, et ainsi sensibiliser la population aux bienfaits apportés par ce monde animal qu’il est fondamental de préserver. La semaine du Développement durable y est consacrée, et ce sera le thème du concours photo de cette année.

Tout d’abord, le service de pollinisation assuré par les abeilles est un bien commun... je dirais aussi qu’il est vital.
Dans quel monde vivrions-nous sans elles ? Nous ne pourrions plus avoir ces plaisirs simples de manger un fruit, des amandes, des olives, du chocolat, boire un café… ou déguster une cuillère de miel.
Car des dizaines de milliers de plantes ne deviendraient plus fruits ou légumes. Sans le travail des abeilles, c’est un tiers de notre alimentation qui disparaîtrait.

Or, depuis des dizaines d’années, le monde des abeilles est au plus mal. Une partie des ruches, voire des cheptels entiers disparaissent chaque année. En cause, de nombreux phénomènes pathogènes qui tous découlent directement ou indirectement de la croissance de notre société de consommation. Pollutions, dérèglement climatique, chimie, destructions d’espèces, l’homme pris dans le tourbillon du progrès en a oublié les fondamentaux de ce qui fait sa survie, sa chaîne alimentaire.


A côté de ce monde des abeilles, se trouve celui, éminemment important de leurs éleveurs, les apiculteurs, dont un bon nombre de jurassiens se retrouve ici ce soir.

On m’a dit que le Jura n’était pas en reste quant au nombre de ses apiculteurs. Il y a, il me semble, un élan pour cette activité dans la région. Pas plus tard que lundi, j’ai rencontré un jeune apiculteur professionnel en place depuis septembre. Il a déjà 150 ruches en place, et pour objectif d’en avoir 300. Le plus compliqué apparemment est de trouver des emplacements. Je lance donc un appel aux collectivités du pays dolois qui pourraient l’accueillir.

Aux apiculteurs en général, je voulais leur tirer mon chapeau, et leur témoigner mon admiration pour leur persévérance, et tout le travail qu’ils font. Car l’apiculture n’est pas de tout repos.

Etre apiculteur, c’est surtout être passionné :

J’en viens, inévitablement, à ce qui nous réunit aujourd’hui pour cette cérémonie. Car parler, abeilles et apiculture dans le Jura, sans parler de Raymond Borneck, ça n’est pas concevable.
Alors, Raymond, c'est un grand honneur de vous accueillir ici et je vous remercie d'avoir répondu à notre invitation.
A ce qu’on m’a dit, vous êtes devenu apiculteur, après guerre, fin des années 40, et avez connu les années fastes dans ce domaine, son essor, et malheureusement depuis quelques dizaines d’années, tous les problèmes liés au déclin des colonies d’abeilles.
Vous avez contribué par votre pratique de l'apiculture et contribuez encore par votre expertise à tenter de déjouer les diverses maux qui ravagent les cheptels d'abeilles. (varroa, nosema ceranae....).


Votre forte implication au sein de différentes formations du niveau local jusqu’au niveau mondial a permis de faire entendre votre voix.
Qu'il s'agisse de la direction de l'ITAPI (Institut Technique Apicole), de la présidence du syndicat apicole du Jura, de la présidence de l'organisme mondial d'APIMONDIA, ou encore de la création de la coopérative France-Miel de Port-Lesney.
Oui, le nom de « Borneck » est bien connu dans ce milieu !

Alors, Raymond, je tiens, au nom de la ville de Dole, à vous remercier chaleureusement pour le don précieux que vous venez de faire à la ville : un fonds, en grande partie, constitué de publications sur l'apiculture, éditées dans plusieurs langues.
Je ne doute pas que, ce fonds documentaire amassé par vous depuis de si nombreuses années, dans les différents pays où vous avez oeuvré, intéressera les experts apicoles bien au delà de nos frontières.
Dole pourrait devenir la plaque tournante de la recherche apicole, et avec ce don, vous devenez, Raymond, l’un des éminents ambassadeurs de notre ville.
Isabelle NOUVELLON 


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