L'information donnée lors de la dernière commission médicale d'établissement a de quoi inquiéter les habitants de notre territoire. Avec le maintien de la seule chirurgie ambulatoire, il n'y aura plus bloc ouvert après 18h et les naissances nécessitant une intervention chirurgicale deviendront impossibles, c'est la maternité qui est aussi menacée dans notre ville.
L'Agence Régionale de la Santé (ARS) ne dément pas...
Des membres de notre liste verte et ouverte dont notre tête de liste, Hervé Prat, étaient présents lors de la manifestation du 14 novembre 2019 devant le siège de l'ARS à Dijon. Nous avons pu constater la difficulté d'obtenir des informations de la part de cette institution : alors que les manifestants attendaient sous une pluie battante, la réunion a été écourtée en raison de l'absence du directeur général de l'ARS.
Sans se substituer ni au comité de défense des hôpitaux publics de Dole qui a vocation a mobiliser tous les usagers au-delà des partis politiques, ni aux syndicats qui œuvrent au quotidien dans l’hôpital pour les usagers et les agents, notre groupe de campagne municipale travaille sur cette question. Afin d'alimenter la réflexion et de continuer l'action, ci-dessous l'analyse du contexte actuel de l’hôpital public présentée lors de la réunion thématique santé de notre liste verte et ouverte :
Depuis des décennies et surtout depuis quelques années, une gestion comptable a été appliquée à l’hôpital qui a été gérée comme une entreprise. Gestion comptable sans donner les moyens : 2% d’augmentation annuelle du budget alors qu’il faudrait une augmentation de 4% par an. L’état s’est désengagé et a laissé l’hôpital gérer sa dette et celui-ci s’est tourné vers des emprunteurs avec dans certains cas des emprunts toxiques.
La facturation à l’acte, la fameuse “T2A” (tarification à l’acte) est particulièrement inadaptée aux pathologies chroniques, entraînant une baisse des "recettes". Des "arbitrages" doivent être fait et souvent les choix sont désastreux :
- manque d'investissements matériels, rénovations thermiques, phoniques, sanitaires, peintures, entretien divers,
- diminution des effectifs,
- fermeture de lits,
- absence de moyens, absence d’une gestion cohérente du personnel,
- les tâches ont été revues et les fonctions cloisonnées, il est devenu difficile de venir en aide à un ou une collègue,
- système de hiérarchisation : cadre de santé supervisé par un cadre de soin … (sorte de mille-feuille administratif ) alors que l’on manque cruellement d’intervenants au contact direct des malades,
- au sein des instances de gouvernance de l’hôpital, on a vu des “administrateurs” prendre le pouvoir au détriment des instances médicales,
- le rôle de la CME (commission médicale d’établissement) doit être renforcée et son avis doit être pris en compte de manière à ce que ce ne soit pas des administratifs qui jugent d’un temps d’hospitalisation nécessaire pour telle ou telle pathologie,
- exigences démesurées de la part de certains médecins (anesthésistes) qui profitent de la pénurie de praticiens qui préfèrent parfois partir pour de meilleurs conditions de travail,
- trop peu de contrepartie demandée aux médecins qui travaillent à la fois à l‘hôpital et dans le privé (souvent, ils privilégient le secteur privé au détriment du secteur public),
- pas assez d'encadrement du coût de certains traitements,
face à ce constat accablant, il faut élargir le débat pour actionner certains leviers.
IL FAUT DONNER LES MOYENS AU SYSTEME DE SANTE MAIS L'ECOLOGIE, C'EST AUSSI AGIR EN AMONT DE CERTAINES MALADIES :
Il est urgent de diminuer, voire supprimer dans notre environnement, dans notre alimentation, dans l’air, dans nos villes tous les polluants :
- refuser d’innocenter certaines molécules de l'agrochimie et les proscrire de notre territoire proche :
le glyphosate responsable de lymphomes non hodgkiniens particulièrement agressifs chez les agriculteurs qui l’ont utilisé.
De même pour la chlordécone utilisée dans les plantations de bananiers responsable d’une augmentation des cancers de la prostate. La liste continue avec l’apparition de nouvelles molécules type SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) qui bloquent la respiration cellulaire.
- proposer aux habitants des alternatives de transport pour limiter la pollution aux particules fines émises par nos “chères bagnoles” pourvoyeuses chaque hiver de son lot de bronchiolites ou autres pathologies respiratoires chez les personnes âgées.
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