Je suis heureuse de vous accueillir ici, en mairie de Dole, pour « les jeudis de l'environnement » pour un thème primordial dans la vie de l'homme, je veux parler de « la biodiversité » dont l'homme en est partie intégrante.
A Dole, beaucoup doivent s'imaginer que la biodiversité n'est pas en danger : nous sommes à proximité d'une des plus grandes forêts de France, le Doubs que l'on pense non pollué, coule au pied de notre ville, le site du Mt Roland est toujours aussi charmant, Mais en faisant un bond dans notre passé, quand nous étions enfants, on peut se souvenir que des coquelicots et des bleuets paradaient au milieu des champs de blés ou que de magnifiques papillons colorés ou des orvets traversaient notre chemin de balade.
Aujourd’hui, tout cela devient rare, et notre relation à la nature n'est plus aussi prenante et c'est bien dommage. Il me semble que nous devrions réapprendre à vivre avec la nature, en ville comme à la campagne.
L'homme est pour une grande partie responsable du déclin de la biodiversité, par ses pratiques de surproduction, de surconsommation des milieux naturels, et sera, s'il ne fait pas le nécessaire, responsable de sa disparition. Car tout est lié !
Peut-on encore mettre dans la balance la préservation d'une forêt abritant des écosystèmes et des espèces protégés et l'autorisation d'ouverture d'une carrière à l'intérieur de son périmètre natura 2000, sans prendre le risque de compromettre « la biodiversité » et tout le travail entrepris pour sa protection, au seul profit d'une activité économique ?
Peut-on rechigner à débourser quelques milliers d'euros pour sauvegarder une bâtiment abritant des centaines de chauve-souris ?
Peut-on encore irriguer à outrance des cultures sans avoir pris en compte le déficit d'eau des nappes phréatiques et des cours d'eau ou continuer à utiliser des produits chimiques qui appauvrissent le sol et contaminent les rivières et leurs utilisateurs ? Je ne crois pas !
Avec le grenelle de l'environnement ou le sommet de Copenhague, qui n'ont, hélas, pas abouti aux solutions radicales tant espérées, le message d'alerte est cependant bien passé vers chaque citoyen. Nous commençons à percevoir la prise de conscience et les prémices de réflexion de changements de pratique dans beaucoup de domaines et de corps de métier. Et c'est un pas en avant !
La France, la région, a pris du retard sur les objectifs internationaux qui visaient à stopper l'érosion de la biodiversité en 2010, et c'est pourquoi je suis ravie de vous accueillir à Dole pour cette conférence qui met le doigt sur les questions que l'on peut se poser à ce sujet, et auxquelles vous pourrez répondre de votre avis d'experts.
Je vous en remercie et vous souhaite à tous une bonne soirée !
dimanche 31 janvier 2010
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