Que certains se révoltent devant le manque de concertation des acteurs d'un territoire en amont de l'annonce d'un projet de Parc national en zones humides dans la basse vallée du Doubs, je peux le comprendre ; mais aujourd’hui, sous prétexte de mécontentement, on atteint des sommets qui m'effraient !
Alors que la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet est revenue en arrière sur ce projet en annonçant que son ministère lancera un appel à candidature aux territoires français pour la création d'un tel Parc national, et que les régions seront donc libres d'y répondre ou pas, la création de l'association Agathe (Association garante de l'avenir du territoire, des hommes et de son environnement) contre la création d'un Parc national ferme toute discussion, réflexion ou concertation sur la pertinence d’une réponse à cet appel.
Que M. Sermier, député du Jura, adhère à cette association, en se « sentant trahi par les services de l'État » (Jura agricole du 24 février), les bras m'en tombent. Ces services de l'État ne reçoivent-ils pas des directives de leur ministre, laquelle fait partie de la majorité gouvernementale UMP à laquelle M. Sermier est fier d'appartenir ? N'existe-t-il aucune discussion, interrogation ou concertation entre eux prévoyant ces confrontations régionales, lors desquelles M. Sermier apparaît comme le « sauveur » de son territoire à quelques mois d'une élection locale ?
Il pourrait consacrer son énergie, et justement user de sa proximité gouvernementale, pour « sauver » le Haut Jura d'une menace d'extraction de « gaz/huile de schiste » aux Moussières. L'arrêt ministériel du 20 août 2010 accorde un permis exclusif de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux (permis de Pontarlier) à la société Celtique Energie Petroleum pour le jura et le Doubs. Mais ce réel danger environnemental, il n'en parle surtout pas : faut-il penser qu’il ne s’en soucie pas non plus ?
vendredi 25 février 2011
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