Dimanche 11 mars à l’appel du Réseau Sortir du nucléaire plus de cinquante personnes sont parties de Dole pour rejoindre le bourg de St Vallier, au sud de Vienne, et la Chaîne humaine pour sortir du nucléaire.
Plus de 60.000 personnes se sont ainsi alignées, de main à main, sur le pari ultime de créer des jonctions de chaîne à chaîne, sur 238 km, soit la distance entre Tokyo et le désormais tristement célèbre site de Fukushima. Parmi elles, de très nombreux militants et élus écologistes, venus pour dénoncer le mythe de la sûreté nucléaire, de la compétitivité industrielle et de l’indépendance énergétique de la France.
Il s’agissait aussi de marquer d’un symbole fort la commémoration du troisième accident nucléaire majeur de l’histoire. Un an jour pour jour après qu’un tremblement de terre de magnitude 9 suivi d’un tsunami dévastateur aient provoqué la mort de 20 000 personnes, la destruction de la centrale de Fukushima Daïchi a ruiné un territoire de 20km de rayon, et disséminé des particules radioactives au-delà, dans des mesures et proportions que le gouvernement japonais peine à reconnaître ou révéler. (près de 508 milli sieverts de radiation en un an, soit bien plus que la limite de 20 milli sieverts par an considérée comme sûre.) de 80 000 à 100 000 personnes ont été déplacées.
Les dés sont jetés : le Japon compte 54 réacteurs, la France 58, et la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d’Europe (14 réacteurs, et de nombreuses infrastructures civiles et militaires); le sort de notre planète est lié à cette vérité : les physiciens ont su créer une énergie d’une puissance inégalée, l’énergie nucléaire, mais on ne sait pas la maîtriser ! Et la filière retraitement-recyclage est loin d’avoir résolu la question et la gestion des déchets.
Les réactions en chaîne qui ont conduit à la fonte du réacteur de Three Miles Island, le 28 mars 1979, à l’explosion de la centrale de Tchernobyl le 26 avril 1986, des réacteurs n°1 le 12 mars, n°2 et N°4 le 15 mars étaient prévisibles, mais incontrôlables aujourd’hui encore.
Alors, sortons du nucléaire : tous les pays occidentaux ont stoppé ou réduit leur secteur électronucléaire, seule la France campe sur ses certitudes : produire 80% de notre électricité avec une surcapacité de près de 10 réacteurs…
Il est urgent d’envisager d’autres voies alternatives au tout nucléaire : La prise de conscience étant acquise, il est temps de passer à l’étape de la transition vers un autre modèle énergétique fondé sur quatre piliers : la sobriété, l’efficacité, le développement des renouvelables, la lutte contre la précarité énergétique.
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lundi 19 mars 2012
samedi 3 mars 2012
L’EAU, BIEN COMMUN DE L’HUMANITE
L’eau est un bien commun, essentiel à la vie, qu’il faut protéger et rendre accessible à chacun, sans qu’elle soit considérée comme une marchandise profitant à quelques intérêts particuliers.
Au moment où vous lirez ces lignes se déroulent le Forum Alternatif Mondial de l’Eau à Marseille, en contrepoids du Forum Mondial de l’Eau organisé par le Conseil Mondial de l’Eau qui entend s’arroger la gouvernance planétaire de l’eau.
Depuis des années, sur tous les continents, des mouvements de la société civile se mobilisent pour défendre leur droit à l’accès à l’eau, reconnu en juillet 2010 par l’ONU comme l’un des droits humains fondamentaux. Le FAME poursuit ce mouvement et promeut un discours alternatif en faveur d’une gestion écologique et démocratique de l’eau.
Dole et sa région disposent de ce patrimoine naturel, exceptionnel, précieux et si fragile. Nos rivières ont inspiré les artistes et les poètes, nourri l’imaginaire collectif, et les promenades le long des rives participent du bien vivre !
Les collectivités locales ont compris l’importance de cette richesse engageant des mesures environnementales pour la préservation de la biodiversité et la qualité de l’eau ; nos actions visent la continuité des couloirs écologiques de la trame verte et bleue, à infléchir la convention sur la prairie d’Assault, à renaturer les berges ou restaurer des zones humides.
Révéler davantage nos atouts hydrographiques passe aussi par l’aménagement de lieux de vie le long des berges (les bains, l’Eurovéloroute…), la découverte de manifestations artistiques ou festives au cours de l’eau (Courant d’art initié par la M.J.C…), mais aussi par une volonté politique et une prise de conscience de la population qu’il est essentiel d’économiser et de protéger l’eau.
Car c’est bien en étant tous unis sur cette cause, collectivités, agriculteurs, jardiniers, citoyens que ce défi pourra être relevé , pour que nous et surtout les générations futures puissent continuer à rêver le long de nos cours d’eau.
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Libellés :
environnement,
Isabelle Nouvellon
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