Je vous
souhaite la bienvenue à l'hôtel de ville de Dole, au milieu de
cette exposition de ruches anciennes et de panneaux explicatifs sur
la vie des abeilles.
Et je
vous remercie d'avoir répondu aussi nombreux à notre invitation.
En
février dernier, le ministre de l’agriculture a dévoilé son plan
de développement durable de l’apiculture. Enfin, au niveau de
l’Etat, des moyens devraient être mis en place pour aider le monde
apicole.
Au
niveau local, 2013 me semblait l’année où il fallait braquer un
coup de projecteur sur les pollinisateurs, et ainsi sensibiliser la
population aux bienfaits apportés par ce monde animal qu’il est
fondamental de préserver. La semaine du Développement durable y est
consacrée, et ce sera le thème du concours photo de cette année.
Tout
d’abord, le service de pollinisation assuré par les abeilles est
un bien commun... je dirais aussi qu’il est vital.
Dans
quel monde vivrions-nous sans elles ? Nous ne pourrions plus
avoir ces plaisirs simples de manger un fruit, des amandes, des
olives, du chocolat, boire un café… ou déguster une cuillère de
miel.
Car des
dizaines de milliers de plantes ne deviendraient plus fruits ou
légumes. Sans le travail des abeilles, c’est un tiers de notre
alimentation qui disparaîtrait.
Or,
depuis des dizaines d’années, le monde des abeilles est au plus
mal. Une partie des ruches, voire des cheptels entiers disparaissent
chaque année. En cause, de nombreux phénomènes pathogènes qui
tous découlent directement ou indirectement de la croissance de
notre société de consommation. Pollutions, dérèglement
climatique, chimie, destructions d’espèces, l’homme pris dans le
tourbillon du progrès en a oublié les fondamentaux de ce qui fait
sa survie, sa chaîne alimentaire.
A côté
de ce monde des abeilles, se trouve celui, éminemment important de
leurs éleveurs, les apiculteurs, dont un bon nombre de jurassiens se
retrouve ici ce soir.
On m’a
dit que le Jura n’était pas en reste quant au nombre de ses
apiculteurs. Il y a, il me semble, un élan pour cette activité dans
la région. Pas plus tard que lundi, j’ai rencontré un jeune
apiculteur professionnel en place depuis septembre. Il a déjà 150
ruches en place, et pour objectif d’en avoir 300. Le plus compliqué
apparemment est de trouver des emplacements. Je lance donc un appel
aux collectivités du pays dolois qui pourraient l’accueillir.
Aux
apiculteurs en général, je voulais leur tirer mon chapeau, et leur
témoigner mon admiration pour leur persévérance, et tout le
travail qu’ils font. Car l’apiculture n’est pas de tout repos.
Etre
apiculteur, c’est surtout être passionné :
J’en
viens, inévitablement, à ce qui nous réunit aujourd’hui pour
cette cérémonie. Car parler, abeilles et apiculture dans le Jura,
sans parler de Raymond Borneck, ça n’est pas concevable.
Alors,
Raymond, c'est un grand honneur de vous accueillir ici et je vous
remercie d'avoir répondu à notre invitation.
A ce
qu’on m’a dit, vous êtes devenu apiculteur, après guerre, fin
des années 40, et avez connu les années fastes dans ce domaine, son
essor, et malheureusement depuis quelques dizaines d’années, tous
les problèmes liés au déclin des colonies d’abeilles.
Vous
avez contribué par votre pratique de l'apiculture et contribuez
encore par votre expertise à tenter de déjouer les diverses maux
qui ravagent les cheptels d'abeilles. (varroa, nosema
ceranae....).
Votre
forte implication au sein de différentes formations du niveau local
jusqu’au niveau mondial a permis de faire entendre votre voix.
Qu'il
s'agisse de la direction de l'ITAPI (Institut Technique Apicole), de
la présidence du syndicat apicole du Jura, de la présidence de
l'organisme mondial d'APIMONDIA, ou encore de la création de la
coopérative France-Miel de Port-Lesney.
Oui, le
nom de « Borneck » est bien connu dans ce milieu !
Alors,
Raymond, je tiens, au nom de la ville de Dole, à vous remercier
chaleureusement pour le don précieux que vous venez de faire à la
ville : un fonds, en grande partie, constitué de publications sur
l'apiculture, éditées dans plusieurs langues.
Je ne
doute pas que, ce fonds documentaire amassé par vous depuis de si
nombreuses années, dans les différents pays où vous avez oeuvré,
intéressera les experts apicoles bien au delà de nos frontières.
Dole
pourrait devenir la plaque tournante de la recherche apicole, et avec
ce don, vous devenez, Raymond, l’un des éminents ambassadeurs de
notre ville.
Isabelle NOUVELLON
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