vendredi 28 février 2020

Accessibilité des transports en commun, mobilité en ville

Nous avons rencontré hier des grands dolois, personnes à mobilité réduite, militants associatifs et usagers de transports en commun… ou plutôt, souhaitants pouvoir être usagers de transports en commun...
Mais dans le Grand Dole, ce n'est pas facile depuis 2014...
Même les automobilistes sont impactés et constatent désormais des "bouchons" en fin de journée à Dole… car des transports en communs peu utilisables, c'est plus de monde en voiture pour aller travailler, aller chercher les enfants ou les emmener à leurs activités et rendez-vous...
La suppression d'arrêts de bus qui oblige à aller plus loin pour prendre le bus, la refonte des lignes qui a délaissé certains quartiers de Dole et certains villages, le cadencement parfois inefficace pour faire de longs déplacements en deçà de la journée complète, les bus bondés le matin (en particulier le lundi) sur les lignes prises par les collégiens… pour un tarif d'abonnement qui a triplé…
Tout cela n'incite pas à utiliser les transports en commun !
Ces difficultés sont démultipliées quand la mobilité des personnes et réduite: faire 800m en fauteuil roulant (sans trottoir) pour gagner un bus dont il faudra descendre pour prendre une correspondance avec une autre ligne, c'est le parcours du combattant qui nous a été relaté lors de cette rencontre.

Nous avons également répertorié des "points noirs", comme nous l'avons fait pour la cyclabilité en ville: panneaux mal placés qui obligent à frôler la route avec un fauteuil roulant, aménagement urbain risquant de bloquer les roues ou de coincer les béquilles, trottoirs d'arrêts de bus inadaptés et dangereux y compris pour les personnes dites valides.
Car oui, faciliter l'accès aux PMR, c'est aussi sécuriser la ville pour tous !

Cette rencontre nous a conforté dans notre volonté de revoir intégralement le réseau de bus pour le rendre attractif et utilisable réellement par tous, ce qui inclut un service de porte à porte pour les personnes reconnues comme invalides, et pour un tarif abordable.
Elle nous a également montré (nous dirions même confronté) toutes les difficultés, invisibles pour des personnes "ordinaires", que pouvait rencontrer des personnes "extra-ordinaires" pour se déplacer dans l'espace public. La liste des points noirs recensés doit être complétée et l'aménagement urbain doit suivre pour permettre l'autonomie de déplacement aux personnes à mobilité réduite.

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