samedi 28 novembre 2009

Golf de Parcey


DES P'TITS TROUS, DES P'TITS TROUS, ENCORE DES P'TITS TROUS...
Le Grand Dole envisagerait-il sérieusement de soutenir un projet de golf à 18 trous, couplé avec un complexe hôtelier, sur un site autre que celui de Parcey ? Un aménagement immobilier conséquent n’est en effet pas possible sur ce site, zone naturelle sensible, dont il est le gestionnaire.
S’il y a un sport où celui qui le pratique apprécie le rapport à la nature, c’est bien le golf. Un parcours, c’est beau à l’œil, c’est un îlot de verdure, de tranquillité. Un golf, c’est un bol d’air et une promenade assurée quel que soit le niveau du joueur. Pourtant, en matière d'urbanisme et d'écologie, le golf fait polémique. Il faut dire qu’il arrive en quatrième position des sports ayant le plus fort impact environnemental, après le ski, les sports motorisés et le tir...
Un golf, c’est 40 hectares affectés à la plantation de gazon intensif ; le double si, comme en Suisse, on veut prévoir une surface ayant une fonction écologique compensatoire. Il faut en complément de nombreuses mains vertes, énormément d’eau et de fertilisants, pesticides, herbicides, fongicides et autres produits mortifères … L'Agref (l’association française des gestionnaires de golf) avait évalué en 2005 les besoins en eau à 3 176 m3 par hectare et par an, tandis qu’un rapport bien plus sévère du Sénat les chiffrait en 2003 à 3 800 m3, soit la consommation moyenne de 3 000 à 4 000 habitants ! Beaucoup, pour divertir les quelques centaines de membres d’un seul club.
Les promoteurs du golf affirment généralement, contre l'évidence, que le bilan écologique plaide en leur faveur, prétendant que la flore et la faune seraient gagnantes. Un tel gain pourrait effectivement se concevoir en cas d'aménagement dans une zone pauvre en éléments naturels, en réhabilitation d’une zone de friches industrielles périurbaines par exemple. Mais généralement, on choisi des sites naturels remarquables, où “ créer de la nature ”, c'est comme apporter du sable dans le désert ! Ces sites sont le plus souvent voués entièrement à la nature et à l'agriculture, activités contribuant directement à notre qualité de vie. Ce qui n'est pas toujours le cas des 550 terrains de golf en France…
À entendre les promoteurs du golf, ce serait un nouvel Eldorado… Mais rares sont les golfs rentables. Il faudrait 200 000 habitants à moins de 30 minutes pour qu’un golf puisse être rentable, et 30 000 parcours par an (500 golfeurs par week-end ?) ! Ces conditions n’ont aucune chance d’être satisfaites ici.
Pourquoi dès lors vouloir promouvoir la pratique de ce sport auprès des scolaires ? Celle-ci restera réservée à une petite minorité, et quelques mois dans l’année seulement, même si elle mobilise de manière conséquente les deniers publics, scandalisant beaucoup de contribuables. Il y a tellement d’autres priorités à satisfaire dans nos communes !
La couverture du grand bassin du parc Isis de Dole permettrait l’extension de son usage au-delà de la période estivale. S’il s’agit de développement touristique, imaginons alors un tourisme rustique, par un développement des sentiers balisés de randonnée, de promenade, d’aires de jeux et de pique-nique, de refuges, de gîtes, qui préserve le caractère familial du territoire et profite ainsi directement à ses habitants.
Aujourd’hui, chez nous, une exploitation agricole de proximité a plus de sens qu'un terrain de golf : 9 champs valent mieux que 18 trous !
Pascal Blain, président de “ Serre Vivante ”

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jeudi 26 novembre 2009

Voeu Copenhague voté par la majorité

Mardi 24 novembre, Isabelle Nouvellon a proposé en conseil municipal, le vote du voeu ci-après :

Vœu relatif à l’appel « l’ultimatum climatique »
proposé par la majorité du conseil municipal

Exposé :

Le climat est l’un des enjeux planétaires du siècle qui vient. La communauté scientifique internationale a fixé un impératif : stabiliser le climat à un niveau de réchauffement inférieur à 2°C, sous peine de conséquences environnementales et humanitaires majeures pour l’ensemble de la planète.

Dans la suite du protocole de Kyoto, se tiendra à Copenhague du 7 au 19 décembre prochain, le sommet de l’ONU où les Etats du monde entier ont le devoir de parvenir à un accord ambitieux pour enrayer l’inéluctable progression du dérèglement climatique.
Il est crucial que cette négociation internationale se traduise par des engagements forts, notamment de la part des pays industrialisés, qui ont une responsabilité historique et dont les émissions doivent impérativement décroître de 80% d’ici 2050. Les pays émergeants ont également un rôle stratégique à jouer, afin que leur légitime aspiration au bien être se fasse dans le cadre de nouveaux modèles de développement, sobres en carbone.

Cette exigence, vitale pour la planète, est accompagnée d’une forte mobilisation citoyenne et associative, qui se traduit par de nombreuses initiatives dont l’appel « l’Ultimatum climatique » (www.copenhague-2009.com), lancé par une douzaine d’ONG françaises, en vue de peser sur l’engagement de la France dans les négociations de Copenhague.


En conséquence :

Le conseil municipal émet le vœu que la ville de Dole devienne officiellement signataire et promoteur de l’appel « l’ultimatum climatique », dont les initiateurs comptent atteindre un million de signataires, en vue de peser sur des accords de haut niveau à Copenhague en décembre prochain.
Autorise la Maire de Dole à signer l’appel « l’Ultimatum Climatique »
Autorise la promotion de cet appel auprès des concitoyens sur le site internet de la ville.

Résultat du vote : Seule la majorité de l'équipe municipale a approuvé ce voeu, le groupe UMP par la voix de M. Fischer s'est abstenu, prétextant que ce n'était pas dans cette assemblée qu'on réglerait les problèmes de la planète.

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