"le comté, c’est un fromage, la Comté, c’est sans forage" …
De fromage, de verts pâturages, du
refus de voir nos paysages, et l’eau qui les nourrit, se faire
polluer par les vils procédés des compagnies pétrolières en mal
de gaz de schistes, voilà de quoi il était question dans les
slogans scandés par les quelques 2000 personnes présentes à St
Claude samedi 19 octobre ; pas de forage d’hydrocarbures dans
notre contrée, ni ici, ni
ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain
E.E.L.V a relayé l’appel des
collectifs du Haut-Jura, du Haut-Doubs, du Val de Travers, de l’Ain
et de Savoie à marquer la Journée internationale de mobilisation
contre le gaz de schiste ; de la manif, nous en étions !
Pourquoi
manifester le 18 quand Le Conseil constitutionnel a validé le 11
octobre un texte de loi - loi n° 2011-835- voté le 13 juillet
2011 dont l’article 1er interdit la fracturation
hydraulique ?
Parce que cela ne suffit pas à mettre
un terme au volontarisme des industriels : ce texte ne définit
pas suffisamment précisément ce que recouvre le terme de
fracturation, et laisse la possibilité de recourir à des
technologies nouvelles : fracturation à propane liquéfié, à
air comprimé, « Extraction Exothermique Non hydraulique » ou «
fracturation sèche » à perforation pneumatique….
Rappelons que les députés verts ont
présentés, le 11 décembre 2012, une proposition de loi visant à
interdire purement et simplement l’exploration et l’exploitation
des hydrocarbures non conventionnels, à abroger les permis exclusifs
de recherche de mines d’hydrocarbures non conventionnels – qui
courent encore aux Moussières ou au pays de Gex, comme pour une
soixantaine d’autres permis octroyés en France , sans compter les
concessions et demande d’instructions en cours - et à assurer plus
de transparence dans le code minier.
Les compagnies
pétrolières et gazières – et chef de l’Etat, qui a rappelé
le 13/11/2012 ‘
qu’il
prendr(ait) ses responsabilités
si
une nouvelle technique apparaissait’-
croient encore en la puissance de feu des
énergies fossiles ! Ce que le patronat appelle réinventer
la croissance. Gaz ou pétrole de schistes, pétrole
conventionnel n’ont pas que l’indécence de perpétuer des
modèles épuisés et de différer encore la transition énergétique
: leur exploitation mobilise de lourds investissements – qui
manquent par ailleurs pour amorcer un changement - alors que le
rendement des puits diminue très rapidement , obligeant les
compagnies a toujours forer davantage…
On connait la chanson, le refrain des
techniques "propres" et des retours sur investissement que
l’on nous sert aujourd’hui encore à propos du maintien des
centrales nucléaires en fin de vie.
On connait aussi la réponse: no
gazaran !Voir iciMarie-Agnès CHALUMEAUX
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