Les méfaits reconnus des pesticides ont depuis longtemps poussé des collectivités à réduire, voire à abandonner l'usage de pesticides et d'engrais chimiques. Les scientifiques et les écologistes dénoncent les ravages sanitaires que provoquent leur utilisation (maux de tête, irritations, troubles nerveux ou respiratoires...) dont les agents municipaux sont les premières victimes.
La municipalité a trois préoccupations : la propreté de la ville, la préservation de la biodiversité et la santé de ses habitants, visiteurs, agents municipaux.
Depuis un an, l'utilisation de désherbants chimiques s'est réduit afin de lutter contre la pollution des sols et de l'eau et préserver la santé de tous. Une nouvelle politique de désherbage se met en place : des plantes ont été choisies sur des critères de durabilité et de besoins plus faibles en engrais, en eau, des solutions alternatives de nettoyage sont testées (thermiques, manuels, produits biologiques..., mais surtout gestion des mauvaises herbes).
Cela signifie que, dans les rues et au pied des arbres, poussent des plantes, des graminées et des fleurs sauvages. Ressenties comme inesthétiques dans la ville, elles constituent une contrepartie inévitable de la protection de la santé des habitants. Ce n'est pas sale, c'est juste une expression de la nature en ville.
D'autre part, à certains endroits de la ville, les pelouses rases sont remplacées par des prairies urbaines fauchées deux fois par an où poussent des herbes sauvages, véritables richesses de la biodiversité en ville.
Ce changement de pratiques s'accompagne dès cet automne, par la formation à la gestion différenciée des espaces et au développement durable, des agents en charge de ces questions (espaces verts, propreté).
« Faire venir la nature en ville », c'est ce que s'applique à faire la collectivité dans les espaces publics. Mais là, comme ailleurs, nous allons devoir changer notre regard sur lesdites « mauvaises herbes ».
dimanche 13 septembre 2009
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