Débat agglo : aéroport, opposants en lice et soutien feutré...

Un débat à "huis clos" a eu lieu hier soir avant le conseil communautaire du Grand Dole, sur l'aéroport de Dole-Tavaux. Chaque partie a pris la parole pour défendre ses arguments : Le président de la CCI accompagné du représentant de Ryanair pour faire un bilan satisfaisant, Alain Pernot du collectif d'opposition "Dole-Tavaux, un aéroport de trop", et Michel Ginies pour le Conseil Général du Jura.
Alain Pernot a fait une très bonne intervention (bien étayée) à même d'éclairer celles et ceux qui n'avaient pas étudié tous les points de notre opposition (pas qu'environnementaux).


J'ai contesté les chiffres de remplissage des avions annoncés par la CCI : 25 000 passagers, elle comptabilise 2 fois les mêmes voyageurs (une fois à leur départ et une fois à leur retour... "ça marche dans les deux sens, quand on monte dans un avion, généralement, on en descend" ironise le représentant de Ryanair). On peut donc indiquer que l'aéroport a accueilli 17 500 personnes depuis le début de l'année (dont 60% de jurassiens).
Parce que nous devions, dans la séance que ce débat précédait, in extremis, faut-il le souligner, nous prononcer sur une subvention à cette structure, les voix des opposants ce sont fait entendre.
J'ai ainsi précisé que la population de l'Agglomération contribuait financièrement trois fois avec leurs impôts (Conseil Régional, Conseil Général et Agglomération du Grand Dole), pour que 9000 jurassiens décollent de l'aéroport de Dole Tavaux.
A l'opposé de l'aéroport de Dijon qui reçoit beaucoup de touristes, ce qui est bon pour l'économie de son territoire, celui de Tavaux envoyait notre population contribuer à l'économie d'autres régions.

Ako Hamdaoui a souligné la gabegie de fonds publics en cette période de "crise", et également pointé que ceux qui ne partent pas en vacances, participent de fait, financièrement aux départs des autres.
Quant aux conditions de travail des "employés" de Ryanair (compagnie "low cost" qui assure les principales liaisons de l'aéroport de Tavaux), elles ont été dénoncées par les médias, mais, aux dires du représentant du Conseil Général, on ne peut pas grand chose.

Nous n'avons pas entendu de voix (autres que celles des porteurs du projet) pour la défense ferme de cette structure. Les arguments développés en "contre" auraient semé le doute ?
A suivre, puisque la délibération portant sur la subvention de 75 000 euros attribuée au Conseil Général du Jura pour l'aéroport a été retirée de l'ordre du jour (motif : la convention n'est pas finalisée)...